Phuket

Chalong

Nous sommes à Chalong, une grande baie au sud-ouest de Phuket. Chalong est le port touristique de l’île, c’est de là que partent presque toutes les sorties journalières en mer de l’île. Chaque matin et fin d’après-midi ça grouille de touristes, la route du rond-point menant à la jetée est bouchonnée ainsi que les 4 autres routes menant au rond-point.

Ce rond-point a toujours été la galère. A moins de faire le tour par la côte est (bien bouchonnée par les nombreuses villes touristiques) puis de traverser l’île, ce rond-point est l’unique passage de la partie sud pour relier la partie nord de l’île. Il y a 20 ans déjà on s’amusait à regarder le ballet de 3-4 officiers de police sifflant sans cesse en essayant d’y faire la circulation chaque soir. Aujourd’hui ça n’a pas changé malgré le tunnel qui passe aujourd’hui sous le rond-point pour la route reliant Phuket Town au sud de l’île.

Chalong a aussi hérité de plusieurs shopping malls, il y a même un supermarché de bricolage comme on voit chez nous, ça s’est vite modernisé ! Par contre les ruelles c’est toujours pareil, petites échoppes, des poussepousses vendant de la nourriture, plein de centres de plongées, de massage et quelques bars où des prostituées de tout âge nous saluent amicalement à chacun de nos passages. Il y a un toujours encore plein de trous dans la rue et le trottoir, des câbles électriques s’entassent sur les poteaux en grand nombre, certains câbles sont enroulés ensemble.


Nous découvrons avec surprise que les grands shopping malls ont des parkings souterrains pour les motos. Ils sont similaires à ceux des voitures mais les plafonds sont bien plus bas et les entrées, avec des barrières pour payer l’entrée, plus étroites.

La vente d’alcool est réglementée à un maximum de 10 litres entre 11h et 14h puis de 17 à 24h, impossible d’acheter de la bière l’après-midi, peu importe le magasin.

 

Nous profitons de notre temps à Chalong pour changer de machine à laver, car notre Miele dont nous avions fait réparer l’électronique à Singapour est à nouveau en panne. Après plus de 20 ans de bons et loyaux services il est malheureusement temps de la changer.

Notre dessalinateur arrive également à bout, nous installons celui que nous avions acheté en duty free à Langkawi alors que nous étions en route pour venir ici. Nous profitons également de faire fabriquer des couvercles des moteurs du bateau en acier inox car les originaux en acier commencent à rouiller.  C’est génial de trouver tout ce qu’on a besoin ! On passe ainsi une bonne semaine à faire des travaux divers.


 

Patong


A peine arrivés nous avons tous rendez-vous pour nos contrôles dentaires. Nous allons chez un dentiste à Patong, ville très touristique du côté ouest de l’île.

La salle d’attente est vitrée et nous nous amusons à regarder ce qui se passe devant le salon de massage d’en face. 4 femmes sont assises devant le salon, chacune une carte de prix à la main. Certaines sont à tout moment en train de se recoiffer, leur carte levée devant leur visage, puis nous réalisons qu’elles ont collé des miroirs à l’arrière de leur carte de prix. Des couples et des femmes passent, souriantes elles les saluent. Des hommes passent, les voilà toutes qui les saluent et leur mettent la liste de prix devant le nez. Aucun n’est intéressé et elles retournent s’asseoir frustrées. Un peu plus tard lorsque nous passerons devant la rue, nous laissons passer Stéphane seul et depuis derrière, nous les voyons frustrées répéter le non merci que Stéph leur dit en thaï.

Deux changements majeurs nous surprennent, ils vendent du cannabis partout, c’est étonnant que ce pays avec une loi très stricte contre la drogue ait légalisé le cannabis.  Ce n’est pas seulement devenu légal, ça a été mis sur le marché sans aucune régulation, n’importe qui de n’importe quel âge peut en acheter en pleine rue. Le second point est le grand nombre de touristes et expatriés russes, apparemment 18'000 russes sont venus habiter sur l’île de Phuket en 2023. Mais beaucoup y viennent juste pour passer leurs vacances, comme ce pays est en guerre, ce tourisme nous surprend.

Nous n’avons rien contre ce peuple mais l’arrivée de leur culture amène de gros changements, comme nous l’avions déjà pu constater lors de nos séjours en Egypte. Phuket ayant toujours été une destination de tourisme de sexe, ça ne s’est pas empiré de ce côté. Il y a à présent des vendeurs de rue proposant de faire du tir avec de vrais armes. Les panneaux sont souvent écrits en thaï, anglais et russe. Le reste est difficile à décrire, ce ne sont pas de grosses choses, mais l’ambiance est différente, c’est peut-être un peu plus tendu, il y a parfois comme de l’agressivité dans l’air. Ceux qui ont été en Egypte avant et après l’arrivée du tourisme russe me comprendront.

Patong s’est un peu modernisé, il y a à présent des shopping malls comme dans toutes les grandes villes. Mais en dehors de ça, Patong a gardé ses ruelles pleines d’échoppes, de masseuses et le soir de bars (bondés de prostituées femmes, trans ou travestis) et petits restaurants de rues. La plage est toujours aussi remplie.

Le guide n’est pas attaché !

 

Séjour à l’hôpital


Nous profitons de notre séjour prolongé dans l’île pour faire une petite opération que nécessite Timeo. Rien de grave ni d’urgent, mais il faut le faire. Après un rendez-vous chez le spécialiste nous obtenons un rendez-vous à l’hôpital où il l’opèrera ce dimanche. Nous sommes surpris, ici on prévoit des opérations le dimanche.

A nôtre arrivée à l’hôpital, un bâtiment avec une grande entrée couverte ressemblant aux grands hôtels, nous n’avons pas le temps d’ouvrir les portières du taxi que des employés nous ouvrent déjà les portes. Comme dans les grands hôtels ils nous accompagnent à la réception. Des porteurs de bagages attendent vers des trolleys identiques à ceux des grands hôtels.

Une fois les papiers remplis on nous accompagne au bon département où Timeo est pris en charge. Je peux ensuite l’accompagner jusqu’en salle d’opération, ils me demandent de rester auprès de lui jusqu’à ce qu’il s’endorme. Je le vois lutter contre le gaz qui le fait tousser, mais très vite il s’endort et je m’installe dans une petite salle d’attente à côté du bloc opératoire. Ça ne va pas long que le spécialiste vient me dire que tout va bien, qu’il va bientôt se réveiller et qu’on va être transféré dans sa chambre.

On nous emmène dans une chambre bien plus luxueuse que nos chambres d’hôpitaux en Suisse. La chambre est de la même taille qu’une chambre double chez nous, mais ici ce sont des chambres privées avec un sofa et siège, avec des draps dans une armoire pour qu’un membre de la famille puisse s’y installer. Nous avons un frigo et des services afin que je puisse acheter du manger à l’extérieur. Mais je peux très bien commander des repas à la carte à la cuisine de l’hôpital qui seront servis dans la chambre.

Les infirmières sont très gentilles, je crois qu’on peut dire qu’il est entre de bonnes mains. Le spécialiste passe le lendemain pour un contrôle, tout va bien, nous pouvons rentrer au bateau. Suite à ma demande le médecin m’a organisé quelque matériel médical qu’il me fallait à bord, qui n’a rien à avoir avec l’intervention de Timeo. Merci à lui !

 

Nouveau lazy-bag


Le sac dans lequel se range la grand-voile arrive malheureusement à bout. Depuis la Martinique où nous l’avons fait faire, il s’est bien fait manger les fils anti-UV par le soleil. J’ai déjà dû reprendre certaines coutures et j’avais ajouté une bavette pour protéger la fermeture-éclair que j’ai dû recoudre entièrement.

Cette-fois c’est la fermeture-éclair qui a cassé. Il est impossible de la réparer et le travail pour remplacer une fermeture-éclair de 7m ne vaut plus la peine car toutes les coutures du sac sont à refaire.

Nous nous rendons chez Rolly Tasker. Jusqu’il y a quelques années c’était la plus grande voilerie au monde. En plus de fabriquer des voiles, ils font aussi diverses choses de couture pour les bateaux et font même les gréements (câbles qui tiennent le mât).

Ils ont leur modèle de lazy-bag qui est certes très bien mais qui ne correspond pas à ce qu’on voudrait. Nous leur amenons notre sac en mentionnant les 2-3 petits changements que nous voudrions.

Quelques jours plus tard Stéphane va chercher notre nouveau sac. Non seulement ils l’ont fait à la perfection mais en plus ils ont amélioré quelques points !

Après avoir enfin fini une pièce de plus des fermetures de notre cockpit (mon projet avance à vitesse escargot), Stéphane l’emmène chez Rolly Tasker pour y faire mettre les boutons pressions. Notre personne de contact regarde mon travail bluffé, demandant si j’ai cousu ça sur notre bateau (entendant par là qu’on n’a pas beaucoup de place) avec une machine à coudre non professionnelle. Eh oui, et en plus ma machine nous a fait beaucoup de problèmes, Stéphane a dû la démonter pour la réviser. Après avoir trouvé que j’y avais fait des choses intéressantes, il a dit Stéph que si je cherchais du travail je pourrais aller chez eux !

Ce n’est pas la première fois qu’on me propose du travail depuis qu’on est en voyage. Ça fait toujours plaisir, mais pour l’instant nous voyageons. Espérons qu’à la fin de notre voyage le monde du travail gardera ses bras ouverts pour mon retour.

 

Tour autour de Phuket

Temple de Nai Harn

Nous passons quelques jours à Nai Harn, une baie au sud-ouest de l’île où nous retrouvons certains bateaux copains.


Nos anciens entraîneurs de rock que nous avions croisé à Singapour sont actuellement à Phuket, nous avons la joie de les retrouver à nouveau.


Notre ami marin suisse Eric avec qui nous avons partagé le même ancrage à Nuku Hiva pendant de longues semaines lors du confinement est en voyage en Asie. Son bateau au Mexique, il parcourt l’Asie du Sud-Est en bus et à moto. Il est de passage à Phuket et nous avons la joie de le retrouver avec d’autres de ses amis dont nous connaissons déjà certains.


Il est temps de continuer notre voyage au nord. Elina nous rejoint pour le petit bout de chemin le long de la côte ouest de Phuket car c’est l’anniversaire de Cyliane. Nous nous arrêtons à une baie au sud de l’aéroport et peinons à trouver un Grab voiture pour le retour d’Elina. Nous n’avons d’autre choix que de commander un scooter Grab. Par chance celui qui vient a un casque pour son passager, chose qui est rare ! Nous voyons ainsi notre fille partir à moto pour un retour qui lui prendra environ 1 heure, ce n’est pas très loin mais il faut passer par Phuket town et le fameux rond-point de Chalong, des endroits qui sont bien bouchonnés.